Le 11 juillet prochain se tiendra le Comité national de l’agriculture biologique, durant lequel devrait se décider si l’agriculture sous serres chauffées (i.e. au gaz, le plus souvent) est compatible avec le cahier des charges du label Agriculture Biologique.
Face aux tenants des serres chauffées (parmi lesquels les coopératives bretonnes Cerafel et Coopérative maraîchère de l’Ouest, la FNSEA, l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture, etc.), une pétition a été lancée « Pas de tomate bio en hiver : non aux serres chauffées » par la Fédération Nationale d’Agriculture Biologique, le Réseau Action Climat, le Fondation Nicolas Hulot et Greenpeace, à signer avant le 10 juillet.
Lire et signer la pétition ici
Cultiver sous serre chauffée, ça signifie notamment que l’empreinte carbone des fruits et légumes qui y sont cultivés est beaucoup plus élevée (7 fois plus élevée pour la fraise, par exemple) que sous serre froide ou en plein champ.
Extrait de la pétition à garder en tête :
Le cahier des charges bio impose le « respect des cycles naturels » et une « utilisation responsable de l’énergie ». Chauffer sa serre pour produire des tomates ou des concombres en plein hiver ne peut donc pas être compatible avec l’agriculture biologique. Selon les régions et les années, la saison de la tomate peut aller de mai/juin à octobre/novembre, mais certainement pas en hiver.
Pour rentabiliser leurs serres chauffées, les industriels se spécialisent sur un ou deux légumes à forte valeur ajoutée. En diminuant la diversité des cultures, ils appauvrissent leurs sols et ainsi contreviennent encore aux principes de l’agriculture biologique.
Au contact des paysans qui nous nourrissent à l’AMAP Gambetta depuis quelques mois ou années, nous pouvons être au courant de ce qu’une saison veut dire pour notre assiette, comme de ce que cultiver en bio veut dire… Et nous avons la chance de retrouver avec plaisir les légumes de printemps au printemps, d’été en été, les bonnes courges et les bons choux en hiver etc. (même si on est très impatients et qu’on se lasse un peu des carottes – patates, oui, cette attente et ces arrivées saisonnières peuvent être délicieuses aussi ! ).
Nous vous invitons donc à participer à ce mouvement, par exemple en signant la pétition !